Ne serait-ce que pour cette seule réflexion, Claude Allègre mérite d’être lu, et écouté: oui, « la pire pollution qu’ait connue la France ces dernières années est intellectuelle »….
Philippe Gallini, de La Provence, a suivi et rencontré Claude Allègre, lors de la présentation par celui-ci de son dernier ouvrage, Ma vérité sur la planète, sous-titré d’un évocateur Non, monsieur Hulot !…..
Ce qui nous vaut un intéressant billet dans le journal (du 6 janvier) dans lequel Claude Allègre redit son opposition à la « secte verte », au climatiquement correct, et en redonne les raisons….
240 pages – 18 euros
L’une des choses très profondes que dit Claude Allègre -même si l’on n’est pas obligé, évidemment, d’aquiescer par ailleurs à tout ce qu’il dit…- est cette remarque qu’il fait concernant « cet amour exacerbé de la Nature qui masque souvent une haine de l’Homme… ». Car, pour lui, le vrai drame dans cette paranoïa pseudo-scientifique, est d’avoir oublié de se préoccuper de l’humain: « A Copenhague, où l’on s’interrogeait sur la température du globe dans 100 ans, il y avait tous les chefs d’Etat, mais au sommet de la FAO où l’on tentait de lutter contre la faim dans le monde, il n’y en avait pas un seul ».
Ca c’est envoyé !….
Mais allons un peu plus loin, et ajoutons notre grain de sel à cette remarque profonde. Comment ne pas y retrouver un écho de cette pensée de Jacques Bainville -dans son Journal…-: « Existe-t-il une poésie des paysages lunaires ? Si elle existe, elle est bien pauvre… ». C’est, en effet, en grande partie l’Homme qui fait et qui a fait la beauté de la Nature (ou de l’Environnement, qu’on prenne le mot qu’on voudra…), a lui donnée et confiée par le Créateur (« emplissez la terre et soumettez-la…. »); avec ses erreurs, défauts et débordements, certes, mais tout de même…
Et Benoît XVI, Pater et Magister dans ce domaine comme dans les autres, fait bien remarquer que la toute première écologie, la vraie, l’authentique, ne peut qu’être centrée sur l’Homme; sur l’ontologie de l’Homme. Un retour aux sources que, même confusément, même incomplètement, même inconsciemment peut-être, Claude Allègre retrouve pour sa part, et d’une certaine façon. Privé de Dieu, de ses Racines, avili lorsqu’il ne peut plus devenir qu’un simple élèment d’une logique de consommation/production dans une société (mais en est-ce une encore ?…) uniquement mercantile et matérialiste, oui, c’est bien l’Homme qui est le plus abîmé, le plus détruit, le plus en danger sur cette Terre…. (à suivre…)
Richard sur École et sexualité : une faute…
“Erratum : enseignée et non « enseigné »”