Par Henri Augier.
Dans les émissions ou les colonnes de journaux où Éric Piolle apparaît, confronté dans le débat à des électeurs de base, il est frappant d’entendre la voix des « sans grade », des « gens de peu »comme aurait dit Pierre Sansot (sociologue grenoblois).
Où Piolle parle de laboratoire, ceux-ci lui rétorquent : nous ne sommes pas des souris.
Où les petits propriétaires de logements modestes et les cultivateurs des jardins familiaux attendent juste de pouvoir « demeurer », Piolle brandit le slogan d’une ville apaisée pour cyclistes se rendant dans les centres de recherche de la nano-technologie, entre moutons et pieds de vigne artificiellement posés entre les rails du tramway, détournant le regard des zones de non droit qui prolifèrent et des signes visibles d’une mondialisation malheureuse où le vivre ensemble est une utopie « ici et maintenant ».
Donc pour paraphraser le thème de Piolle « ici ce n’est pas Grenoble », mais l’idée que ce monsieur se fait de Grenoble, lui qui a choisi de vivre avec sa famille au vert, en dehors de l’agglomération qu’il prétend gérer, dans une petite ville charmante gérée par… la droite !
Et la gauche de la gauche qui le soutient gesticule et ne trouve à exister que pour terroriser l’expression des résistants à l’homme-machine et au transhumanisme : Alliance Vita fut ainsi caillassée, quel symbole; mais le maire qui se dit « pratiquant mais non croyant » se rassure en favorisant l’érection d’une mosquée censée être payée par les seuls « Grenoblois » de papier.
Cela n’empêche pas ce maire de rêver à un destin outre Alpes. ■
Repris des commentaires dans JSF avec remerciements ! [2.07.2020]