Aller au contenu

JE SUIS FRANÇAIS

Le quotidien royaliste sur la toile

Search
  • Accueil
  • Politique
    • France
    • Europe
    • Monde
    • Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade
    • En deux mots, réflexion sur l’actualité
    • Défense nationale
    • Social, economie…
    • Chiffres en vrac sur la France actuelle
    • Grain de sel … actualité
  • Comte de Paris
    • Monseigneur le Comte de Paris, Famille de France
  • Annonces
    • Activités, Presse, Mouvement
    • Annonces à propos de JSF
  • Société
    • Immigration – Insécurité – Anti racisme
    • Education
    • Justice
    • Patrimoine, Racines, Traditions
    • Politique et Religion
    • Humour
  • Vidéo-Audio
    • Vidéos
    • Audios
  • Idées-Culture
    • GRANDS TEXTES
    • Idées, Histoire, Culture & Civilisation
    • Patrimoine cinématographique [P. Builly]
    • Ephémérides
    • Visuels
    • Nos lecteurs ont la parole…
    • Aux nouveaux lecteurs qui nous découvrent…
    • Journal d’un royaliste français au Maroc
  • République ou Royauté
    • République ou Royauté ?
    • Révolution – Terrorisme – Totalitarisme
  • Dossiers
    • Lire Jacques Bainville
    • Bainville : Journal année 14
    • Pierre Debray – Une politique pour l’an 2000
    • Pierre Debray – Maurras et le Fascisme
    • L’Action française dans la Grande Guerre
    • Mai 68
  • RechercheRecherche

Macron et Mélenchon, deux « anti-Nation »

lundi 26 août 2024lundi 26 août 2024 sur JSF

Cet article est paru le 13 août dans Front Populaire. On ne sera pas nécessairement d’accord sur tout, On y trouvera en tout cas maints rappels positifs, intéressants et éclairants pouvant ouvrir débats et commentaires. Qu’on ne s’en prive pas !   

Par Thierry Lebeaux.


CONTRIBUTION / OPINION. Jamais, depuis l’établissement de l’État français en 1940 dans des circonstances dramatiques, la Nation française n’a-t-elle été aussi en danger qu’aujourd’hui. Son pronostic vital est engagé par ceux-là mêmes qui la dirigent ou aspirent à le faire.

« On cherche chez lui (Macron !) désespérément une vision de chef d’État  »

« L’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses. » Ainsi s’exprimait Ernest Renan lors de sa conférence « Qu’est-ce qu’une nation ? » à la Sorbonne le 11 mars 1882. Et il concluait par : « la nation est une âme et un principe spirituel ». L’âme est dans le passé, et le principe spirituel dans le présent. « L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis ». La nation n’est pas déterminée par la race, la langue, les intérêts, l’affinité religieuse ni la géographie.

Une évidence s’impose : il n’y a pas de plus grand anti-Renan (ou « anti-nation ») que celui qui est le huitième (et peut-être dernier ?) président de la Ve République, Emmanuel Macron. Ou celui qui aspire à le remplacer pour devenir le premier président de la VIe République, Jean-Luc Mélenchon. Tous les deux sont ligués contre la Nation.

Emmanuel Macron, agresseur compulsif de la Constitution, aime les (flatteuses) comparaisons avec ses prédécesseurs, surtout le plus illustre. Que n’a-t-on entendu ses thuriféraires vanter la hauteur gaullienne d’un Macron « rendant la parole au peuple » avec sa dissolution du 9 juin. Gaullien ? Non et pour deux raisons évidentes. Pour l’une, de Gaulle, un soir d’élection où le peuple vient de parler, ne lui aurait pas rendu la parole mais l’aurait écouté. Et pour l’autre, un communiqué de l’Élysée aurait immanquablement suivi : « compte tenu du désaveu du peuple, il m’est évidemment impossible de poursuivre mes fonctions qui cesseront demain à midi. ». Pas très gaulliennes donc, l’annonce de Macron d’avant les élections, de rester quoi qu’il en coûte, ni cette idée saugrenue d’avoir voulu « jeter une grenade dégoupillée » ! Le 9 juin, il n’a pas rendu la parole au peuple, il l’a fait taire.

Deux cinglants désaveux plus tard, il continue de faire la sourde oreille et manigance pour garder la main. Mais si la réponse à la dissolution est Gabriel Attal toujours Premier ministre, Yaël Braun-Pivet toujours présidente de l’Assemblée nationale et Éric Cocquerel toujours président de sa Commission du budget, quelle était alors la question posée aux Français ?

Les Français découvrent effarés que malgré la crise politique qu’il a créée, Macron part en vacances en décrétant une trêve olympique de convenance personnelle. Sur la porte de Matignon, on peut lire sur une affiche : « cherche Premier ministre – laissez votre CV chez le concierge – pas urgent ». Les affaires courantes des ministres, elles, se traitent sur les gradins des Jeux olympiques…

Macron devait dissoudre, inévitablement, mais il a délibérément choisi le pire moment pour le pays. Aussi celui qui lui convenait le mieux personnellement. Imposer une campagne éclair, le faire juste avant les JO… quelle irresponsabilité ! Il n’avait en réalité qu’un seul but, parfaitement atteint : consacrer les clivages politiques et sociétaux exacerbés de main de maître depuis 2017. Puis priver le Rassemblement national et ses « patriotes » du pouvoir en s’alliant sans vergogne à l’anti-France de Mélenchon : mieux vaut des députés insoumis qui haïssent la France, petit théâtre antifasciste oblige ! Il ne recule devant rien, ni les fractures nationales, ni la déconstruction de la Nation. Renan, réveille-toi !

On cherche chez lui désespérément une vision de chef d’État : on connaît ses revirements sur le nucléaire civil, quand Macron avec Borne ministre de l’Écologie s’enorgueillit d’avoir fermé Fessenheim pour ensuite, devant la crise énergétique, promettre avec Borne Premier ministre de construire les centrales dont ils venaient de décider l’annulation. On sait moins que le ministre Macron avait conseillé à un Hollande éberlué de renoncer à la dissuasion nucléaire pour trouver cinq milliards d’économies. Si Macron peut rappeler aujourd’hui à Poutine, entre deux menaces de déployer des troupes en Ukraine, que la France est une puissance nucléaire, ce n’est pas grâce à lui…

La République est en danger, quand il pousse ses institutions réputées insubmersibles à leur point de rupture. Tout plutôt que d’admettre un désaveu. Comme le dit fort justement Henri Guaino, quand les institutions disparaissent, il ne reste que la brutalité et la violence. Nous y sommes. Il s’est mis dans un tel cul-de-sac qu’il ne lui restera qu’à pousser sur le bouton de l’Article 16 des pleins pouvoirs en raison « du blocage du pays ». Et achever sa société illibérale. Il en rêve : il s’est promis d’user de tous les gadgets de la Constitution.

Mélenchon, madré du haut de ses 73 ans et son demi-siècle de politique, a bien compris ce petit jeu macronien. Il mise sur le chaos, qui seul pourra lui apporter ce que les urnes lui ont toujours refusé. L’inconséquence de Macron, ses revirements permanents, le rejet dont il fait preuve et le déni présidentiel post-législatives sont le ferment des remous espérés par l’impétrant lider maximo. La dernière chose qu’il souhaite est un gouvernement qui gouverne. Gageons même que le déclenchement de l’article 16 le comblerait : il serait alors le rempart antifasciste, le recours du peuple opprimé soulevé contre son nouveau despote. Ne comptons pas sur Mélenchon pour aider à résoudre la crise politique, qu’il entend bien tourner en crise de régime. Il se croit de Gaulle en 1958 qui viendrait ramasser un pouvoir à terre. Il spécule sur une présidentielle anticipée et la jachère politique que laissera Macron. Et espère que, pour la troisième fois consécutive, une Le Pen au second tour fasse élire mécaniquement son adversaire.

Le culte de Mélenchon pour Robespierre lui fait penser que la France n’existe que depuis 1789, plus exactement depuis la Terreur qui serait l’acte fondateur de la République. Renan dénonce ce type de biais quand il évoque « l’investigation historique qui remet en lumière les faits de violence qui se sont passés à l’origine de toutes les formations politiques ». Mélenchon et ses sbires appellent d’ailleurs à la repentance permanente et la revendication victimaire, pour ne pas « oublier », pour éroder le ciment de la société. Passer du côte-à-côte au face-à-face.

Les moyens qu’il envisage sont catastrophiques pour la Nation française. Alors qu’il suffira d’élire un gentleman pour corriger les viles pratiques institutionnelles de Macron, les méthodes de Mélenchon sont irréversibles. Quand Renan exprime en 1882 qu’une religion ne constitue pas une nation, Mélenchon y voit le moyen de la déconstruire. Quand Renan dit que « la religion est devenue chose individuelle, qu’elle regarde la conscience de chacun », Mélenchon y voit l’arme puissante de ses ambitions. Il utilise la religion, ou plutôt une religion, comme l’outil d’une contre-société, voire d’une contre-civilisation qui lui permettra d’atteindre son objectif. Il ne s’en cache même pas : son modèle de « créolisation » de la société, autour d’une politique massivement immigrationniste, lui permettra d’importer l’électorat qui lui manque pour soumettre celui qui existe et le diluer. C’est assurément un grand remplacement et non un vivre ensemble qu’il propose, tout le contraire de « la continuation de l’héritage reçu en indivis » chère à Renan. Renan, encore une fois, ne s’y est pas trompé quand il dénonce la puissance destructrice du communautarisme que prône Mélenchon : « Prenez une ville comme Salonique ou Smyrne, vous y trouverez cinq ou six communautés dont chacune a ses souvenirs et qui n’ont entre elles presque rien en commun ». C’est le triste dessein auquel il aspire, irréversible, car une fois advenu, la majorité permettant d’adopter les lois pour faire marche arrière sera impossible à trouver avec ces Français d’importation.

Ce qu’il ne voit pas, cependant, est que sa créolisation est un leurre aussi pour lui-même. Car on trouvera nécessairement plus créole que lui qui l’évincera, armé d’une solide majorité pour mettre un des leurs à sa place. Un beau barbu au crâne rasé et djellaba plus représentatif de ces nouveaux Français qu’il aura accueillis à bras ouverts. Comment peut-il être aussi aveugle pour ne pas voir qu’il n’est que l’idiot utile des Frères musulmans, dangereusement rabibochés avec les chiites iraniens par Mohamed Morsi. Son islamogauchisme ne durera qu’un court instant, avant de devenir islamique tout court. Au totalitarisme de Mélenchon succèdera rapidement le fascisme islamiste.

Car pour Mélenchon, les apories politiques de Macron, sont, si l’on ose dire, du pain béni puisqu’elles trahissent surtout le fait du prince qu’il veut renverser par sa révolution bolivarienne. Ainsi, Mélenchon a besoin de Macron, comme Macron a besoin de Le Pen. La France est condamnée dans tous les cas, car son sacrifice ne sera pas plus un prix trop grand pour le destin personnel de Mélenchon qu’il ne l’a été pour Macron. Mais Mélenchon ne voit pas, grisé par l’odeur du pouvoir, qu’il travaille non pas à l’instauration de sa VIe République, mais de la première République islamique française.

Une nation est, selon Renan, « une conscience morale » qui n’est légitime que pour autant qu’elle « prouve sa force par les sacrifices qu’exige l’abdication de l’individu au profit d’une communauté ». Autant dire que nous n’en avons jamais été plus éloignés qu’après ce septennat macronien quand le seuil de non-retour est juste à portée de Mélenchon.

La fin risque d’être apocalyptique : Macron avait juré aux Français, au début de son premier mandat et de l’avènement (aujourd’hui oublié) de son Nouveau Monde, de protéger la France du risque Le Pen. Pourtant, le Rassemblement national ne s’est jamais aussi bien porté que c’est uniquement à la grâce de quelques artifices électoraux que le pouvoir lui a échappé. Le dernier, l’unique moyen qu’il reste à Macron pour garder sa promesse anti-le Pen est de remettre le pouvoir à… Mélenchon. Souvenons-nous de Berthold Brecht : « le ventre où est née la bête immonde est toujours fécond… » Pauvre France !   ■ 


 

Thierry LEBEAUX

 

Categories France, Idées, Histoire, Culture & Civilisation
Post navigation
Après une semaine de formation des jeunes militants et futurs cadres de l’Action Française, le Camp Maxime Réal del Sarte s’est terminé hier dimanche. JSF y reviendra…
Pensée du Prince : Le cœur historique de la France, c’est le « pré carré capétien » entre « mers et montagnes », nos « frontières naturelles ».

3 commentaires pour “Macron et Mélenchon, deux « anti-Nation »”

  1. David Gattegno
    lundi 26 août 2024 at 11 h 56 min | Répondre

    Fourvoiement CHRONIQUE d’Ernest Renan et de ceux qui firent le lit de sa pensée, comme des suiveurs, glissés sous de pareils beaux-draps…
    Si l’on tient à «historiciser» les choses ou, ce qui revient exactement au même, à les inscrire dans une perspective cosmologique, il s’agit de respecter l’enchaînement causal, afin de le transcrire à peu près correctement dans l’ordre logique du temporel.

    Le «principe spirituel» cité, par le vocabulaire employé même, ne peut être entendu qu’en la qualité de ce que sa dénomination détermine : PRINCIPE, qui signifie littéralement «premier» et implique l’idée d’«origine». Cela signifie donc que la position chronologique occupée est antérieure à tout ce que l’on ne peut considérer que dans la suite dudit «principe».
    Dès lors qu’un pareil ordre de succession est renversé, il ne peut s’ensuivre que l’anarchie, l’absence d’ordre, le désordre et, par conséquent, un chaos quelconque.
    Néanmoins, ici, les termes en arrivent à dire un petit peu ce qu’il faut, mais, si j’ose dire, par accident sémantique…

    Il y a bel et bien nécessité de consentement AU PRÉSENT, avec cette précision que, sur le plan strictement temporel, ledit «présent» est conçu comme ayant lui-même «consenti au passé», mais non comme une quelconque orientation de la volonté en direction de quoi que ce soit : il y a «soumission» à une donnée que l’on qualifiera d’ANTÉRIEURE (en langage temporel), laquelle est le reflet de ce qui, en langage spirituel, est SUPÉRIEUR, à savoir ce PRINCIPE – le «bereshit» génésiaque, l’«in principio» johannique).

    En cas de confusion, comme cela se produit aujourd’hui, le désordre s’inscrit au fronton du monument de la «nation». Pour en avoir conscience, il suffit de recourir à l’étymologie : «nation», du latin “natio”, qui signifie proprement, en français, «naissance, extraction», d’où «nation», de “natus”, «né».
    C’est seulement au XVIe siècle (souche de la modernité actuelle) que, symptomatiquement, l’adjectif dérivé – «national» – apparaît. Il faudra attendre la Révolution pour que, au long du «stupide XIXe siècle» les idées conséquentes prennent successivement corps (nationaliser, nationalisme, internationalisme, etc.), jusqu’au fatal «principes des nationalités», qui impose la confusion entre naissance et régime politique centralisé (disons même centralisateur). Moyennant quoi, dès lors, la «vie de la cité» n’a plus à considérer «la race, la langue, les intérêts, l’affinité religieuse ou la géographie», dont Thierry Lebeaux semble savourer l’énumération des termes avec gourmandise. Et il croit ainsi révéler une évidence qui est la contradiction constamment PRÉSENTE de la théorie de Renan. En effet, le Maqueron et le Mélenchon auxquels il s’intéresse, tiennent ensemble les rênes de la même idée, selon laquelle la «nation» ne doit jamais plus être déterminée par ce qui – quoi qu’il en soit des sophismes et des amphigourismes plus ou moins bien pensants –, ne plus être déterminée par ce qui, NATIVEMENT, s’impose à toute chose terrestre et, pour «commencer», à l’être humain.
    La poursuite de la Révolution – poursuite conjointe par tous les Macron et Mélenchon précédents – consiste à passer du (pseudo-)national à l’international, au cosmopolite, pour en arriver au reniement absolu de toute espèce de «nativité» (si j’ose dire), jusques et y compris le reniement du “natus” des féminin et masculin dans le cadre de la vie humaine : pas de race, pas de genre, seulement des produits d’une chimie organique hasardeuse, à inscrire dans un «progrès» scientifique améliorateur, au rythme de l’extension des rayons aux supermarchés de la génétique assistée…

    C’est ainsi que l’on en arrive au Maqueron, préfabriqué pour croire et persuader que son pouvoir étatique de dissolution parlementaire peut avoir une action directe sur la composition native de l’être humain.
    Complémentairement, Mélenchon envisage les choses de la même façon, quoique sous un angle différent ; donnant la primeur à la collectivité, il érige l’individu en composant «principal», quoique multiple (d’où le projet correctif d’uniformisation «créole»). Cependant, le collectif ne pourra jamais être autre qu’un conglomérat d’individualités, organisé à la convenance maniaque des «présents» variant au rythme du «progrès» des idéologues fantaisistes se succédant et, d’ailleurs, parfaitement formés et réformés pour savoir en venir gaillardement aux mains, aux canons et aux couperets, à tout moment rendu opportun par le travail de sape de «la vieille taupe» marxiste, détournée de l’«Hamlet» de Skaespeare.
    Revenir au(x) principe(s) ! Intellectuellement, chez la véritable élite, et le reste, nous le trouverons «par surcroît».
    Eh oui !… «La fin risque d’être apocalyptique», nous dit enfin l’auteur de l’article, sans réaliser que la conclusion qu’il s’est inspirée à lui-même est la contradiction même de tout son raisonnement.

    • Grégoire Legrand
      mercredi 28 août 2024 at 11 h 30 min | Répondre

      Cher David, je vous trouve bien sévère avec Renan. Surtout, je crois que vous le comprenez mal. Le « plébiscite permanent » évoqué par Renan est la volonté de continuer la nation ; il est bien évident qu’une nation s’effondre, à moins que ses membres n’aient envie de la poursuivre. Quant au fait que la nation soit fille de l’histoire, cela me paraît une évidence : il n’y avait aucune nécessité pour que tant de peuples divers fussent unis sous la couronne capétienne et s’il le sont devenus, c’est au fil du temps. Au XVIIe siècle encore, les Flamands, Roussillonnais, Alsaciens et Franc-Comtois ne se considéraient pas vraiment comme Français ; aujourd’hui, ils le sont sans équivoque. La même chose pourrait être dite de l’outre-mer, au moins pour les ex « vieilles colonies ». Mais peut-être vous ai-je mal compris.

      • David Gattegno
        mercredi 28 août 2024 at 13 h 39 min | Répondre

        J’ai relevé essentiellement l’inversion hiérarchique de Renan, selon laquelle il place la notion principielle «après», ce qui constitue un contresens, sur le plan de l’expression, sans doute, mais, surtout, au point de vue métaphysique (ou intellectuel, au sens profond du terme), car, en effet, l’âme est bien ce qui a été «animé», ce qui suppose une activité antérieure ; en l’occurrence, le souffle de Dieu dans les narines d’argile, cependant (si j’ose ainsi temporellement dire) et encore auparavant [“bereshit”], le divin souffle (“spiritus”) «planait sur les eaux». Là est le Principe. Le situer ailleurs, c’est, dès le «commencement» (si j’ose dire encore), avoir déjà tout confondu ; moyennant quoi, l’ensemble de ce qui vient ensuite se trompe ou bien est tromperie, notamment et surtout, sur les questions d’origine (évidemment!), de NAISSANCE et, donc, de «nation». Renan est amené à pareilles bévues par sa réduction systématique de toute perspective intellectuelle à ce qu’il appelle la «critique» : «La critique a deux manières de s’attaquer à un récit merveilleux (quant à l’accepter tel qu’il est, elle n’y peut songer, puisque son essence est la négation du surnaturel […]), j’entends ici par surnaturel le miracle, c’est-à-dire un acte particulier de la Divinité, venant s’insérer dans la série des événements du monde physique et psychologique, et dérangeant le cours des faits en vue d’un gouvernement spécial de l’humanité.» («Études d’histoire religieuse» Michel Lévy frères, 1857, p. 137-138.) Pour lui, rien ne doit «déranger le cours des faits» tel qu’il veut cérébralement se les figurer.
        Tout cela tient à la pathologie «critique» de la modernité, qui s’échine à bâtir toutes sortes de systèmes, plus ou moins contradictoires entre eux, dont la praticité majeure tient à ce qu’ils prêtent le flanc à mainte espèce de «critiques», justement, à toutes sortes de sophismes et syllogismes, qui entretiennent une illusion d’énergie circulant entre les divers systèmes proposés, par une sorte de «mouvement perpétuel» produit par les articulations mécaniques et autres engrenages des dicts et contredicts.
        Dans ce contexte, par exemple, l’idée de «plébiscite permanent» n’est pas plus à rejeter qu’à accepter mais, en tout état de cause, doit être examinée à une autre lumière que celle de la «critique», dont les répétées imbroglios ne savent que troubler l’observation.
        En effet, jusqu’au XVIIe siècle les conceptions «nationales» étaient de nature «facultative», si vous me permettez le calembour… En l’occurrence, la «nation française» était l’une des quatre composant la Faculté des arts de l’université de Paris (conjointement avec les nations normande, picarde, anglaise et/ou allemande). Par ailleurs, nous avions les provinces, au nombre desquelles, par exemple, le Limousin (dans la Basse-Marche duquel je vis désormais) était un foyer culturel et linguistique majeur, dont il ne nous reste plus que le souvenir de la haute courtoisie, de la haute poésie, de la haute chevalerie, de la haute spiritualité. On ne saurait s’en représenter l’élévation que par ce que l’on se rappelle (d’ailleurs, très confusément) des troubadours, car, pour le reste, cela appartient à une Histoire, pour ainsi dire, antédiluvienne : réforme parpaillote, académisme classique et Révolution ayant relégué toutes les vertus alors célébrées dans «l’obscurantisme du Moyen Âge».

Répondre à David Gattegno Annuler la réponse

L'association Je Suis Français est la seule destinataire de vos données personnelles qui ne sont en aucun cas transmises à des tiers sous quelque forme que ce soit.

Archives

Notre marque

Peinture par un jeune artiste Prix de Rome, offerte à l’U.R.P. pour le 7e centenaire de la mort de Saint-Louis [1970] © U.R.P. [Peut être reprise sur autorisation écrite.]

Prince Jean : « Le rôle politique, je l’ai »

« Le rôle politique, je l’ai sans avoir besoin d’être élu. C’est tout à fait dans le rôle d’un prince de pouvoir sortir un peu de cet échange partisan et de s’intéresser au bien commun, à l’intérêt général de la Cité. »

_____________________________________

Direction de Je Suis Français
Yves Boulon – Sylvie Gaud-Hueber – Jean Gugliotta – Jean-Louis Hueber – Paul Léonetti – Gérard Pol.         
_____________________________________

Ce quotidien a un coût. Son audience un prix. Aidez-nous ! Faites un don ! À partir de 5 €. Merci !

Faire un don ? Le plus simple, c’est PayPal. Dons en ligne – en toute sécurité. Utiliser le bouton PayPal ci-dessous

Sinon, par chèque. Ordre : Je Suis Français – Adresse postale : Je Suis Français, 50 rue Jean Mermoz, 13008 MARSEILLE

__________________________________

Rubriques Chroniqueurs

POLITIQUE
. Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade. Contribution â l’expression de notre ligne politique [France & Étranger].
. En deux mots, par Gérard Pol. Réflexion sur l’actualité française et internationale.
. Idées et débats par Pierre de Meuse.
. Les chroniques moyen-orientales d’Antoine de Lacoste,
. Les analyses économiques de plusieurs spécialistes.
. Dans la presse et Sur la toile. Des réactions courtes aux articles, vidéos, audios, les plus marquants.
. Les GRANDS TEXTES politiques.
CULTURE
. Péroncel-Hugoz : Journal du Maroc et d’ailleurs [Inédit]. Autres contributions : Histoire, géographie, lectures et reportages.
. Les études de Rémi Hugues ; Histoire, sociologie politique, philo et actualité. Des séries originales et documentées.
. Patrimoine cinématographique et autres sujets  : les chroniques dominicales de Pierre Builly 
. Les éphémérides.
ANNONCES DES PRINCIPALES ACTIVITÉS
du monde royaliste. Presse et revues, réunions, conférences, colloques, manifestations, etc.
COMTE DE PARIS – FAMILLE DE FRANCE
. Messages, tribunes, activités, du Prince Jean, Comte de Paris. Les événements de la Famille de France. Et complément : les récits et choses vues de Francesca.
__________________________________

L’Histoire de France  jour après jour. Personnages célèbres, écrivains, savants, artistes, religieux, chefs militaires. Événements majeurs. Œuvres d’art, monuments et sites d’un héritage exceptionnel : le nôtre.

     _____________________________

CLIQUEZ SUR LES IMAGES   

_________________________________

Se renseigner – S’abonner

____________

S’abonner sur le site de Politique magazine : 

____________________________ 

Les principales activités royalistes annoncées ici. Revues, réunions, conférences, colloques, manifestations, etc. Image : © GAR


(Sur le site de l’Action Française)
_________________________________ 

Le site géostratégique d’Antone de Lacoste _________________________________ 

Fédération Royaliste Provençale
Fédération régionale de l’Action Française

BPM 777,  19 rue du Musée, 13001 MARSEILLE. Messagerie : urp@outlook.fr

(ATENTION : l’adresse 48 rue Sainte-Victoire, 13006 MARSEILLE, est supprimée). 
_______________________________

Livres à la une

Le dernier ouvrage de Jean-Paul Brighelli, – agrégé de Lettres, qui a enseigné pendant 45 ans :  « La fabrique du crétin – Vers l’apocalypse scolaire« , le tome 2 de son succès d’édition, déjà vendu à 150 000 exemplaires. Cliquez sur l’image.

_________

L’Action française est aujourd’hui le plus ancien et, dans sa continuelle vitalité, le plus constamment jeune des mouvements politiques, toutes tendances confondues. Elle se renouvelle à chaque génération, dans la permanence, sans cesse ravivée et adaptée, d’une doctrine, d’une vision, d’une action. Cliquez sur l’image.
__________________________________

JSF recommande à ses lecteurs d’adhérer à l’Action Française

Chers lcteurs, il ne suffit pas de nous lire. Si vous le souhaitez, si vous le pouvez, nous vous recommandons d’adhérer à l’Action Française, pour soutenir, renforcer, participer au mouvement royaliste. L’année commence, c’est le moment ! Cliquez sur l’image !   JSF
__________________________________

Bernard Lugan : Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentancePrésentation – Table des matières – Commandes  [CLIQUER]

__________________________________

Livres recommandés…

Pierre de Meuse. Derniers ouvrages parus

 

 

 

 

 

Idées et doctrines de la Contre-Révolution, préface de Philippe Conrad.  DMM – 2019.
Le dogme de l’antiracisme, origine, développement et conséquences, préface de Bernard Lugan,  DMM – 2024.
Informations – Achats : Cliquez sur les images.
Annie Laurent : L’Islam. Pour s’informer sérieusement …

Pour en savoir plus sur cette indispensable étude, pour commander : ICI

__________________________________


Envois postaux : Je Suis Français, 50 rue Jean Mermoz, 13008 MARSEILLE 
Courriel : contact@jesuisfrancais.blog

Librairie de Flore

Cliquez sur l’image pour accéder aux produits de la Librairie de Flore ! Livres, revues, boutique …

L’incontournable ouvrage de Charles Maurras enfin disponible. 15,00€, 515 pages. En stock.

Lettre de JSF : S’abonner, c’est utile et c’est gratuit !




Service quotidien gratuit, déjà assuré le matin pour les milliers de lecteurs inscrits. Si ce n’est pas encore votre cas, inscrivez-vous dès maintenant pour recevoir la lettre de JSF au plus vite et régulièrement. Inscription simple ci-dessous.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Comte de Paris : 60 ans d’héritage et d’avenir

https://youtu.be/MEl5wncXQ0M

. Comte de Paris, Site Officiel
. Comte de Paris, Page Facebook 
. Politique Magazine & Revue Universelle
. Maurras.net
. Action Française – Le bien commun

                                    
Je Suis Français (JSF) est aussi sur Twitter/X
                 
Page associée

Commentaires récents

  • mardi 24 Juin 09:16
    Antiquus sur Michel De Jaeghere : « La…
    “Cher Grégoire, D’abord Socrate n’est pas le fondateur de la ohilosophie, puisqu’on connaît les présocratiques. Non…”
  • mardi 24 Juin 08:55
    Paul Pontenuovvo sur « Union des droites : pourquoi la…
    “Ce qui bloque tout rassemblement des « droites » c’est le nombrilisme. A cela se rajoute une sorte…”
  • lundi 23 Juin 17:07
    Claude Armand Dubois sur Le triste anniversaire du 23 juin…
    “Le traité de Versailles, imposé par Wilson et Clemenceau, portait l’inévitabilité de la guerre suivante d’après…”
  • lundi 23 Juin 12:15
    corcelles sur Pourquoi Netanyahou a-t-il attaqué l’Iran ?
    “Oui, analyse pertinente qui mérite d’être connue. Ce sera le cas pour les membres du réseau…”
  • lundi 23 Juin 11:33
    Grégoire Legrand sur Pourquoi Netanyahou a-t-il attaqué l’Iran ?
    “Une remarquable analyse, comme Pierre de Meuse a coutume de nous en offrir. Merci !”
  • lundi 23 Juin 09:47
    Grégoire Legrand sur Michel De Jaeghere : « La…
    “Cher Antiquus, veuillez m’excuser de répondre si tard à votre commentaire, mais celui-ci m’avait semblé bien…”
  • lundi 23 Juin 09:39
    Grégoire Legrand sur Le triste anniversaire du 23 juin…
    “Triste anniversaire. Qui d’entre nos dirigeants d’alors avait compris que le nazisme était un danger mortel…”
  • lundi 23 Juin 09:38
    Marc Vergier sur Pourquoi Netanyahou a-t-il attaqué l’Iran ?
    “Très bon résumé corroboré, peu avant l’attaque US, par des précisions nombreuses et précieusesde l’excellent Jacques…”
  • dimanche 22 Juin 21:13
    Richard sur Humour & Société ▬ Samuel Fitoussi :…
    “C’est du texte de Fitoussi, bien entendu , dont il s’agissait .”
  • dimanche 22 Juin 18:47
    Grégoire Legrand sur Humour & Société ▬ Samuel Fitoussi :…
    “Si vous parlez du texte de Fitoussi, il est sans aucun doute humoristique.”
  • dimanche 22 Juin 16:56
    Richard sur Humour & Société ▬ Samuel Fitoussi :…
    “Rien compris. Est ce ironique ? humoristique ?”
  • dimanche 22 Juin 10:03
    Cincinnatus sur La France atteinte par la peste…
    “Pour les partis politiques : Être patriote c’est être raciste Aimer la France c’est être raciste…”

EXPLOREZ LES TRÉSORS DE NOTRE HISTOIRE

EXPLOREZ LES TRÉSORS DU CINÉMA…

____________________________________

Une collection de vidéos dont un grand nombre exclusives réalisées par l’Union Royaliste Provençale. © URP/JSF – Reproduction autorisée à condition de citer la source.

Chaîne YouTube Je Suis Français. Pour une plus large audience.  (Création récente)

_____________________________________

Péroncel-Hugoz dans JSF

Retrouvez ici..

Et aussi…

_______________________________

Appel aux lecteurs de Je Suis Français : Pour la sauvegarde du patrimoine matériel de l’Action Française !

Participez à l’opération nationale de sauvegarde du patrimoine historique de l’Action Française, lancée par le Secrétariat Général du Mouvement. Tous documents ou objets divers nous intéressent : photos, films, livres, journaux, correspondance, insignes, drapeaux etc. Ecrire à Michel Franceschetti : chetti133@sfr.fr .   

PEUT-ON SORTIR DE LA CRISE ? Une étude intégrale de Pierre Debray dans JSF

Une contribution magistrale à la réflexion historique, économique, sociale, politique et stratégique de l’école d’Action Française. Étude intégrale à la disposition des lecteurs de JSF, notamment étudiants, chercheurs et passionnés d’histoire et de science économiques.  ENTRÉE

Les créations de JSF : Séries, dossiers, études

 

Etudes, séries, dossiers regroupés pour être en permanence disponibles et directement consultables   © JSF – Peut être repris à condition de citer la source Pour y accéder, cliquez sur l’image.

A lire dans JSF : Le clivage du « nouveau monde » par Rémi Hugues.

Un mini-dossier en 6 parties. Analyses et propositions. Une manière d’appréhender la situation française réelle et ses évolutions afin de fixer nos positions. A lire, donc.  Suivre les liens.  JSF     I   II  III   IV   V   VI

Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions

Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.

Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !   

L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.

Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.

Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.

Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.

La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.

Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.

Et aussi…


Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.

Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.

Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net

* Frais de port inclus

  • Contact
  • Mentions Légales
  • Politique de Confidentialité
Je Suis Français © 2019 Tous droits réservés.

Site réalisé par Eva Giraud Web
Retour en haut de page