(Dépêches d’Agence)
Peter Seewald est sans doute le journaliste qui a le plus longuement discuté avec l’homme Joseph Ratzinger et avec le pape Benoît XVI.
Benoît XVI fait le premier bilan de son pontificat. Il s’agit donc d’un document exceptionnel très attendu puisque, pour la première fois depuis son élection, Benoît XVI répond personnellemnt à ses détracteurs, réaffirme ses engagements pour l’unité de l’Eglise, l’évangélisation, l’affirmation de la parole chrétienne dans le monde contemporain…..
Comme dans le premier livre d’entretien, celui-ci devrait faire la part belle au récit autobiographique et apporter de révélations sur al vie quotidienne du Pape.
La pédophilie, le célibat des prêtres, la contraception, l’infaillibilité pontificale ou encore l’éventualité d’un nouveau concile sont quelques-uns des sujets délicats sur lesquels Benoît XVI se confie à son compatriote, le journaliste Peter Seewald, dans La lumière du monde , livre très attendu qui paraîtra le 24 novembre 2010.
La lumière du monde, fait écho à celui du premier livre d’entretiens réalisés entre le cardinal Joseph Ratzinger et Peter Seewald, Le sel de la Terre, au milieu des années 1990. Selon le site Internet de la maison d’édition en charge de la version anglaise, les nombreuses questions, très précises et concrètes, portent notamment sur la sexualité, y compris dans le clergé, mais aussi sur le comportement de l’Eglise face aux affaires de pédophilie. Le problème de la communion des catholiques divorcés et remariés est aussi évoqué.
Une autre partie de La lumière du monde est consacrée à des problématiques plus générales comme l’unité des chrétiens, le dialogue avec l’islam et les orthodoxes, l’éventualité d’un Concile Vatican III, ou encore le relativisme.
Enfin, on trouve dans ce livre une série de questions plus personnelles. L’auteur demande ainsi au pape s’il a jamais envisagé de démissionner, s’il peut réellement parler au nom du Christ ou se proclamer infaillible.
L’hebdomadaire italien Panorama publie aussi un extrait de cet ouvrage où le pape dresse le portrait-robot de l’Eglise : « Nous ne sommes pas un centre de production, nous ne sommes pas une entreprise vouée au profit, nous sommes l’Eglise », « nous sommes une communauté de personnes qui vit dans la foi », dont « la tâche n’est pas de créer un produit ou faire de bonnes ventes ».
Sur Internet, il est possible de trouver une critique de premier plan de ce livre, de la main de l‘archevêque de Denver, Mgr Charles Chaput. Le capucin juge la lecture de ce livre « obligatoire pour tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de l’Eglise ».
Dans ce livre, issu une nouvelle fois de « l’alchimie personnelle et professionnelle extraordinaire entre Peter Seewald et Joseph Ratzinger », Benoît XVI apparaît comme « un homme d’une foi et d’une intelligence profondes, mais aussi d’une simplicité désarmante » et « désireux d’affronter chaque problème avec franchise et sans rancœur », poursuit l’archevêque de Denver.
Pour sa part, Peter Seewald se dit « frappé par la bonté et la disponibilité du pape ». Interrogé en octobre dernier lors de la Foire du livre de Francfort (Allemagne), le journaliste a prédit que « tout le monde sera surpris de rencontrer un Joseph Ratzinger aussi disponible et ouvert ».
C.L.C. sur Funeste abandon…
“« Sans le latin la messe nous emmer.. » Brassens On n’est pas obligé d’aller tous les dimanches…”