Les Lundis.
Par Louis-Joseph Delanglade*.
M. Macron vient de rappeler que la nomination d’un premier ministre reste une de ses prérogatives. Il n’empêche : M. Mélenchon aura réussi son coup en occupant le terrain médiatique depuis plus d’un mois et en apparaissant comme le premier des opposants. La quasi-totalité de l’extrême-gauche radicale voit en lui le champion de ses délires islamo-écolo-fémino-wokistes. Parmi ses adversaires, certains, ceux-là mêmes qui se pâment devant la culture de Mme Taubira, lui reconnaissent un grand talent oratoire. Admettons. Paradoxalement, une certaine droite, plus ou moins extrême, apprécie non seulement son attitude musclée face aux journalistes mais surtout sa position sur l’U.E. et l’Otan – oubliant qu’il ne s’agit pas chez M. Mélenchon d’un quelconque gaullo-souverainisme mais bien d’un tropisme internationaliste et tiers-mondiste.
Qui est donc M. Mélenchon ? D’abord et surtout un politicien expérimenté (un demi-siècle dans le métier, tout de même) à l’ego surdimensionné. Ainsi ne supporte-t-il manifestement pas d’avoir été battu trois fois dans les urnes de la présidentielle : quatrième en 2012 et 2017, troisième en 2022 – qui pis est, les trois fois derrière Mme Le Pen, tous les deux étant d’ailleurs en progression constante et Mme Le Pen deux fois présente au second tour. Aujourd’hui, il veut faire croire qu’il pourra gagner les législatives, sans être candidat lui-même, et donc être de droit Premier ministre. On a du mal à l’envisager sérieusement. Et à penser que M. Mélenchon est possédé au point de l’envisager sérieusement.
Il est plus que probable que sa Nupes ne sera très vite que ce qu’elle est : une alliance politicienne de circonstance, faite pour permettre à chacun des membres de cette nouvelle bande des quatre (insoumis, écologistes, socialistes et communistes) d’obtenir au moins les 15 élus nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire. Les dissensions sur le fond sont en effet telles qu’à la première occasion la Nupes aura vécu. On peut certes imaginer qu’elle perdure en tant que bloc unitaire mais ce serait au bénéfice des minoritaires (les « non insoumis ») toujours susceptibles de monnayer leur soutien. Pour sortir de cette ratatouille électorale, certains évoquent une attitude purement tactique permettant à M. Mélenchon de préparer l’échéance présidentielle de 2027 (Thomas Legrand, France Inter, 30 mai). Voilà qui laisse dubitatif.
Restons-en au personnage Mélenchon tel qu’il se donne à voir à travers son parcours politique. Impossible d’oublier les fameux « Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ! » (2010) et « La République, c’est moi ! » (2018). Impossible de ne pas y voir le désir de se situer dans la lignée la plus violente de l’idéologie révolutionnaire. En 1968, le jeune Jean-Luc entre en politique par la voie trotskiste de l’O.C.I. dont il dirigera l’antenne bisontine (1972-1976). Parmi les « grands ancêtres » de la Révolution pour lesquels il manifeste toujours une (pré)dilection assumée, il en est un qui s’illustra dans le massacre de la Bastille puis lors de l’exécution-assassinat de Louis XVI et des guerres génocidaires de Vendée. Ce doux révolutionnaire s’appelait Antoine-Joseph Santerre. Santerre, c’est le pseudonyme choisi dès les années soixante-dix par le camarade-citoyen Mélenchon. Cela a le mérite d’être clair. ■
** Agrégé de Lettres Modernes.
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Mélenchon, c’est l’homme qui veut créoliser la France, qui dit qu’il n’aimerait pas vivre dans un pays où il n’y aurait que des blonds aux yeux bleus ( ce monsieur doit confondre la France et la Suède), qui veut inscrire la liberté de genre dans la constitution (le ridicule ne tue plus depuis longtemps) mais plus grave encore, qui est allé soutenir en 2019 une manifestation de l’organisation islamiste CCIF, depuis interdite par le ministère de l’intérieur à cause de ses liens avec les Frères Musulmans, organisation fondée en 1928 par Hassan el Banna, qui sera dans les années 30 un grand admirateur du fascisme mussolinien et du nazisme. Cette organisation est considérée comme terroriste dans de nombreux pays, dont l’Égypte, mais cela ne gêne pas Mélenchon pour soutenir un de ses satellites. Mélenchon est aussi un admirateur de la dictature cubaine, du régime vénézuélien qui a ruiné ce pays et réprimé sa population. En un mot ce Mélenchon est un homme dangereux. Et il est effarant de voir la caste médiatique, si prompte à fustiger un fascisme imaginaire, se pâmer d’aise devant cet individu.
Aujourd’hui les français ne se bases pas sur du factuel ou des faits qu’ils peuvent chercher pour forger leur propre opinion mais sur la bouillie propagandiste des merdias aux ordres qui leur ait servit chaque jour. Pour conclure, une majorité de français ne comprennent même pas ce qui se trame et se passe dans notre pays et encore moins en Ukraine.
Santerre est, de fait, l’infernale canaille qui fit couvrir les dernières paroles d’apaisement de Louis XVI sur l’échafaud par le roulement des tambours, une de ces canailles dont une rue de Paris porte le nom.
MercI Pierre Builly sur la rue de Paris honorant Santerre.. J’aurais dû le remarquer.