Certains en ont un peu assez des excès féministes / wokistes. Ainsi, Anny Duperey déplore « des chasses aux sorcières tardives » après les accusations de Judith Godrèche

Sur RTL, Anny Duperey a déploré « des chasses aux sorcières tardives » après les accusations du Judith Godrèche.

Cet article – notable parce qu’il revient sur un fait de société grandissant à base largement idéologique avec une forte dose de pure propagande – est paru dans Le HuffPost  hier, 10 février. Nous le reprenons sans autre commentaire. 

Anny Duperey trouve « exagérées » les affaires liées aux accusations de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon

 
Sur RTL, Anny Duperey a déploré « des chasses aux sorcières tardives » après les accusations du Judith Godrèche.

#METOO – Elle s’inquiète de voir les œuvres condamnées en même temps que leurs auteurs. Anny Duperey s’est exprimée ce samedi 10 février sur les récentes accusations de viols concernant les réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot. L’actrice Judith Godrèche a porté plainte contre les deux hommes, ouvrant la voie à d’autres témoignages d’actrices qui assurent avoir subi des violences de leur part lorsqu’elles étaient jeunes.

Invitée de RTL, l’actrice Anny Duperey a tenu un discours à contre-courant, partageant son désarroi face à ces accusations qu’elle estime « exagérées ». « J’ai beaucoup de mal à réagir à ça. Peut-être que j’ai eu de la chance parce que j’étais, du fait de mon histoire personnelle avec la mort de mes parents, une espèce de survivante, personne ne se risquait de s’attaquer à moi. C’est comme ça, je n’avais pas le profil de la victime », a-t-elle avancé avant de quand même prendre position en faveur des réalisateurs.

Semblant avoir du mal à faire à faire la part des choses entre le consentement et une relation sous emprise, elle déclare : « Je vais me faire taper dessus, mais je pense que tout ça est extrêmement exagéré. Quand même six ans avec un réalisateur… Sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non ? Je ne sais pas trop quoi penser de ce truc-là, mais je n’aime pas trop ces chasses aux sorcières tardives comme ça ».

« Nuançons, quand même »

La romancière ne s’arrête pas là, elle dit également s’inquiéter pour les œuvres des artistes accusés d’agressions sexuelles et de viols, craignant qu’elles soient condamnées en même temps que leurs auteurs.

« Admettons que certains hommes étaient, effectivement, des prédateurs comme ça. Mais ils ont fait parfois de belles œuvres, et je n’aimerais pas du tout qu’on condamne leurs œuvres en même temps que les hommes ».

Prenant le cas hautement polémique de Polanski, elle estime qu’il « serait stupide » de condamner le film Le Pianiste « parce qu’il a couché avec une fille de 15 ans il y a cinquante ou soixante ans ». L’auteure du Voile Noir, persiste, estimant qu’il y a « une espèce de confusion dans tout ça qui me gêne un peu ». « Nuançons, quand même », conclut-elle.

Judith Godrèche a déposé plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans », ainsi que contre Jacques Doillon pour « viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ». 

Le HuffPost 

 

13 commentaires pour “Certains en ont un peu assez des excès féministes / wokistes. Ainsi, Anny Duperey déplore « des chasses aux sorcières tardives » après les accusations de Judith Godrèche

  1. Dans ce domaine, il ne peut pas y avoir d’accusations «exagérées» !!! Qu’il y ait des idéologues là derrière, peut-être, mais cela m’indiffère eu égard à la réalité des choses en ce domaine et à l’impunité notoire dont toutes ces espèces de singes, de gorets et de socialo-communistes (pardon pour les pléonasmes) se sont gargarisés longtemps. En deux mots et en un seul exemple : j’étais âgé de 25-30 ans, et travaillait avec un ami sur un petit festival théatro-poétique. Cet ami avait une fille de 13-14 ans que j’aimais beaucoup et qui me regardait un peu avec un regard admiratif. Je la faisais travailler (elle est devenue comédienne, ensuite) et, notamment, nous avions mis au point un petit duo de déclamation… Tout allait bien, la jeune fille semblait aux anges et, pour ma part, j’appréciais beaucoup son application à dire en mesure et respirer comme il faut. Et puis voilà que, un beau soir, à la terrasse du café «Le Cadran du XIe», le père me déclare, sans ambages et sans la moindre ambiguïté ,que, à ma convenance, je pouvais «initier» sa fille aux arcanes de la sensualité et que, il le savait bien, elle n’attendait que cela… Je restais interdit et ne me suis pas remis de longtemps d’avoir pu fréquenter un pareil maquereau culturel, je dis bien maquereau CULTUREL, car c’est de cela qu’il s’agit, dans le droit fil du culturisme lubrique soixante-huitard à la Cohn-Bendit, Jack Lang et autres «Living Théâtre». Par ma nature et mon caractère difficile, je n’ai pas beaucoup été confronté à ce genre de sales personnages (assez méfiants à mon égard) mais, dans ce milieu prétendu «artistique» (mais qui ne l’est en aucun cas), dans ce milieu ignoblement vulgaire et fort grossier, ce genre de choses allait de soi.
    Je ne sais pas trop si les «tribunaux médiatiques» constituent un bon instrument, mais dans ce types d’«affaires», peut importe l’instrument, dès lors qu’il se révèle de la trempe qui tranche un bon coup dans le vif.
    En outre et essentiellement, la proportion des mes amies qui ont directement eu à souffrir d’abus sexuels dans leur enfance et adolescence est proprement astronomique (depuis les «attouchements» salaces jusqu’à des viols purs et simples), tellement astronomique que, pour ma seule génération, aucune «réparation» ne saura jamais épuiser les dégâts phénoménaux occasionnés.
    Alors, je le dis bien haut : les Benoit Jacquot, Jacques Doillon, Gérard Depardieu et autres Claude Miller (sans parler de celui que je ne veux pas nommer au cas où sa fille préférerait que ce souvenir restât scellé), toute cette gent ne mérite que le couperet destiné à en faire des bœufs et des chapons. Ils ne méritent comme indulgence que haine furieuse, coups de pied dans le bas ventre, crachats et lapidation publique.

  2. Une question cependant : pourquoi avoir attendu toutes ces années pour déposer plainte? L’importance de la douleur est-elle inversement proportionnelle au temps qui passe. N’était-ce pas plutôt lié à une évolution de carrière que l’on ne voulait pas compromettre à l’époque, et, maintenant quelle est en baisse on essaie de la relancer par une plainte tardive? Tout ce petit monde médiatique qui s’encule à tour de bras pour faire carrière ne mérite que le mépris. C’est leur donner trop d’importance en regard des vrais problèmes du moment.

  3. @David Gattegno : Vous tenez des propos complétement délirants, absolument provocateurs !

    Qu’est-ce qui vous prend ? Ne faites pas mine d’ignorer que de tout temps les milieux du spectacle ont connu et vécu une liberté de moeurs qui n’avait pas d’équivalent ailleurs… Si les comédiens du temps de Molière étaient si mal considérés, c’est notamment à cause de cela (si je vous cite Armande et Madeleine Béjart, ça doit vous dire quelque chose, non ?). Si le Foyer de l’Opéra a de tout temps été fréquenté par des amateurs de chair fraîche, c’est bien pour une raison ?

    Et puis la proscription sur les jeunes corps est tout de même assez récente ! Lisez Flaubert, lisez les Goncourt qui vous décrivent combien ils ont eu de plaisir à coucher avec des filles à peine pubères… Ou regardez « La Petite », le film de Louis Malle où Violet (12 ans) attend avec impatience son dépucelage, dans un bordel de la Nouvelle-Orléans…

    Alors comme ça, vous voulez instaurer la Vertu, avec un V majuscule ? Comme Saint-Just ? La vertu est affaire purement individuelle et, sauf pour des raisons d’ordre public, l’État n’a rien à y voir…

    Êtes vous conscient que Judith Godrèche est allée vivre de son plein gré chez Benoît Jacquot à 14 ans, avec l’assentiment de ses parents ? Elle était « sous emprise » dit-elle… C’est une bonne définition de l’amour, cela. Et c’est un homme qui célèbrera en juin ses 50 ans de mariage qui vous écrit cela.

    En fait, Godrèche qui n’obtient plus aucun rôle important depuis vingt ans, veut faire parler d’elle. Ce ne sont pas les grandes actrices – toujours employées – du cinéma français, Catherine Deneuve (sautée par Vadim qui était de 15 ans son aîné), Isabelle Huppert ou Sandrine Bonnaire (dont le premier compagnon avait 17 ans de plus qu’elle), ce ne sont pas celles qui ont du succès qui rameutent les vertueux. Ce sont les « has-been » » ; comme c’est bizarre, n’est-ce pas ?

  4. C’est effectivement étrange, un viol , déclaré 30 ans après les faits , il n’y a de ce fait plus aucune preuve pour condamner ce délit, un véritable viol se déclare immédiatement afin de trouver des preuves tangibles ,

  5. Il y a des propos d’autant plus stupides qu’ils se dissimulent sous l’insulte à l’adresse d’un tiers. Soit, je suis DÉLIRANT, rappelez-vous, Pierre Builly que le délire était sacré aux temps où l’on ne s’occupait pas de «chair fraîche» mais aux temps spirituels (non au sens du XVIIIe siècle de la capote maçonnique anglaise).
    Je me rappelle parfaitement la stricte saloperie de ce dégénéré de Louis Malle (intitulé «La Petite») : je suis sorti de ce répugnant navet prétentieux – et, qui plus est, mal foutu – en me promettant, si l’occasion s’en présentait, d’agonir de coups ce cloporte de réalisateur.
    Je suis assez heureux de votre réaction irritée, cela prouve que certains horions intellectuels peuvent encore un tant soit peu porter, et ce, en dépit, de la liquéfaction morale dans laquelle on se plaît tant à patauger, semble-t-il.
    Vous vous trompez gravement sur la vertu ; elle n’a tellement rien d’individuel que c’est évidemment l’individualisme qui voudrait en faire une singularité moralisatrice à la Donatien Aldonse François de Sade – lequel se considérait comme malade, bel et bien, puisqu’il prend grand soin d’expliquer en quoi, pourquoi et comment, l’incarcération dont il pâtit est faite pour exaspérer les vices dont il souffre.
    Dans votre nomenclature des abrutis libidineux, vous oubliez Georges Bataille et sa secte satanique à prétention collégialo-sociologique (Caillois n’ayant pas été si loin) ; vous omettez ce rogaton de Polanski, dont il faudrait que d’aucuns se reportent à l’autobiographie (sous l’infatué titre «Roman»), dans laquelle, non content de s’être tapé une gamine, en association de malfaiteurs avec le merrrdier Jack Nicholson, non content de cela il la désigne tout de go comme une «salope», textuellement imprimé, en un temps où, en effet, les Cons-Bandits pouvaient débouler, bander et s’palucher grassement en ricanant d’aise. Sauf que, de mon côté, j’étais alors en mesure de les châtier méchamment, le cas échéant ; si bien que j’en ai deux en tête dont je me rappelle avoir su qu’ils ont rasé les murs à l’idée que je leur tombe dessus et, trente ou quarante ans plus tard, il y en a un qui tremble encore, je le sais, à l’idée de me croiser.
    Aujourd’hui, me voilà trop décati pour pouvoir terroriser encore les rejetons vaseux de ces énergumènes, et cela me désespère. Mais je me console en pensant à quelques adroits Gitans, à peu près éduqués qui iront toujours aussi diligemment du coutelas, quelques Corses, à qui on ne la fera pas, des Arabes rigoureux, encore, et, je l’espère bien, deux ou trois Français, dont je connais bien certains qui sauraient faire le coup de poing s’il le fallait.
    Je n’ai pas la place ici de pyschologiser, pour dire à quel point, Pierre Builly, ce que vous dites est frappé d’infamie, après la frappe de sottise, permise par la stupidité de ce XIXe siècle, qui, tant vous électrise, en référence à ce Flaubert, dont ce que vous m’en dites et que j’ignorais m’explique pourquoi j’ai toujours considéré sa prose besognée comme des plus malséantes, annonciatrice de celle encore pire de Maupassant et de tous les restes à servir aux chiens déculturés, ces chiens pour lesquels, disaient Edgar Poe, en effet, la démocratie était bien le meilleur des régimes politiques – et l’on s’y complait de plus ou moins partout, pour le plus grand désespoir des pensées aristocratiques, désormais parquées dans des réserves en peau de chagrin.
    Et finalement, vous dites «has-been», cela résume le sabir franglais dont tout votre propos découle, de plus, « Je vous assure, mon cher cousin, que vous avez dit bizarre.»

  6. Pour Setadire : je connais DIRECTEMENT de nombreux cas où ces viols n’ont jamais été dénoncés, publiquement ou officiellement ; et, quand je dis nombreux, je devrais ajouter l’adverbe «extrêmement». Cas dont les faits m’ont été confiés, sous le sceau du secret. Je connais trois cas où ils ont été dénoncés, dont deux avec procès à la clef, lors desquels les coupables reconnus et déclarés n’ont pas purgé grand-chose. Pour l’autre, tout a été mis en œuvre pour que la victime, belle-fille d’un comédien assez célèbre, qui a abusé sexuellement de ses 6-12 ans, six ans durant, eh bien, ce comédien assez célèbre est parvenu à ce que tout soit conservé dans le secret – même Polichinelle n’en sut pas beaucoup… Cette amie me l’a confié quand nous avions quinze ans ; sa mère l’a su et ne l’a pas cru, pour commencer, en a reçu confirmation par l’intéressé contrit, a tout voulu pardonner et puis, finalement, voilà quatre ou cinq ans, elle et son vilain mari, alors octogénaires et plus, se sont conjointement suicidés. Cette amie, revue après le suicide de sa mère (qui m’était très chère, par ailleurs), après quarante ans sans autre rencontre, eh bien, cette amie, s’est empressée de me reparler de ce qu’elle avait subi, ce dont elle n’était toujours pas «remise»…
    On ne peut pas invoquer la «prescription», il s’agit de choses imprescriptibles, psychiquement ; imprescriptibles, émotivement ; imprescriptibles, mentalement… Judiciairement parlant, seule, l’ordalie pourrait être compétente.

  7. On retrouve avec plaisir nos gladiateurs!

    Huile sur le feu ou recul salutaire, l’article qui suit devrait renouveler leurs assauts, s’il veulent bien le lire et nous faire part de leurs réactions

    ttps://fr.aleteia.org/2024/01/06/laffaire-depardieu-une-histoire-dhommes/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendgrid&utm_term=20240107

    Il est de l’historien Paul Airiau, publié chez Aleteia le 06/01/24, sous le chapeau suivant:

    <>

  8. Ce qui était proposé entre a été automatiquement éliminé: le revoici entre «  » «  », comme il convient

    Il est de l’historien Paul Airiau, publié chez Aleteia le 06/01/24, sous le chapeau suivant:

    « De la mise en scène des passions humaines à l’exaltation des libertés sexuelles, l’industrie du cinéma s’est taillée un rôle de magistère moral où la logique de domination des puissants a pu s’exercer avec de moins en moins de limite. »

  9. à Pierre Builly – Eh non, cela ne me turlupine absolument pas ! Mais, comme toujours, cela arrange de «transférer» sur autrui ce dont on ne veut pas entendre parler pour soi. Quant aux péchés capitaux, ils s’équivalent tous, aucune n’est pire que l’autre, mais, quelquefois et même souvent, les Sept Péchés se condensent en l’un d’eux plus particulièrement, car l’homme mauvais n’a évidemment pas la capacité de tous les cumuler, cela fatiguerait le misérable.

  10. Merci à Marc Vergier pour son renvoi à l’article de Paul Airiau… L’analyse de cet historien vaut tout à fait, compte tenu de l’intention qui est la sienne (soumettre à une analyse scientifique l’objet envisagé). Mais, je me permets d’avancer que la question observée sous l’angle «scientifique», qu’il soit sociologique, psychanalytique ou autre «[…]ique», anthropologique et ontologique compris, ainsi observée la question est incomplètement posée. Incomplètement posée parce que le phénomène généré est d’ordre quasi eschatologiiiiiiiiiiiiiiique
    (pas du tout le même genre de «[…]ique», donc, ponctuerait l’alcoolique : hic ! … «et nunc»).

    «Ici et maintenant», la lubricité est un symptôme, nullement une cause, et il faut l’extirper, «avec le sarcloir de l’Inquisition», disait-on aux temps où le social était encore capable d’élaborer une solution contre les maléfices «humains trop humains», et exclusivement humains, c’est-à-dire strictement charnels, corporels, privés du Souffle, c’est-à-dire «sans âme». Tout le dilemme tenant à savoir si une robotique humaine pourrait connaître une singerie d’«animation» (l’hypothèse d’un Golem «autoproclamée», en somme), se trouver dénuée d’inspiration animique… Question proprement ébouriffante, car, cela laisse supposer que des hommes pourraient tout bonnement se révéler en tant que bestiaux, surgeons de ce que l’on pourrait croire «être» la Bête, alors que, dans la possibilité supposée, la «légion» de ces bestiaux constituerait LA Bête. Sans «eux», pas de Bête, pas de Mal et, donc, pas même de Bien, seulement, la toute BONTÉ – et, cette fois, au sens ontologique –, anthropologiquement constituée, pour ainsi dire.
    Ce n’est pas rien.
    Seulement voilà, il y a ce quelque chose d’hypothétiquement sensé, d’après quoi, certains corps aptes à la gesticulation (sinon à la réelle Respiration), pourraient peut-être bien avoir l’air d’être – sans la chanson… Si tel était, qu’en faire alors ?
    Extirper ! Extirper la sorcellerie, par sarcloir, voilà tout.
    Mais, pour avoir cette salubre latitude à disposition, encore faudrait-il que réponse fût fournie, à savoir, s’il y aurait bel et bien des enveloppes humaines qui n’envelopperaient rien d’autre qu’elles-mêmes…
    Je me suis longtemps battu contre l’idée que je puisse me faire une aussi monstrueuse idée,.
    Je me bats plus encore à l’instant parce que, dans ce «combat avec le démon» (Stefan Zweig), un «“daïmon» tentateur s’est glissé dans mon dos» (Edgar Poe), le «démon du “Duende”» (Federico García Lorca), et celui-ci emporte la réflexion dans un “baile” terrifiant.
    Ma dernière allusion au “Duende”, me remet en tête la formule, ressassée jusqu’à l’abrutissement ces temps relativement derniers : «le monde est tragique». Eh bien non ! le monde est comique, bêtement comique ou, pour ne pas confondre, avec le haut sens latino-médiéval, «comédique», d’où «La Divine Comédie», selon Dante, dégénérée en notre pitoyable «Comédie humaine», d’après Honoré de Balzac. En tout cas, la modalité humaine serait-elle devenue telle, en fin de compte ?
    Auquel cas, envisager, peut-être bien, que l’on pourrait tâcher moyen de le «changer», ainsi que le comte de Gobineau en déclarait la nécessité dans “Les Pléiades”, peu de temps avant qu’Arthur Rimbaud lance la même formule («changer le monde») et que les violents surréalistes s’en emparent pour en dénaturer politico-psychiquement le sens.
    Merde – merde – et encore désespérément merde !
    «Et prions Dieu que tous nous veuille absoudre» (Villon).

  11. Raison garder. D’abord je récuse l’analyse de Paul Aireau de croire qu’on peut étudier scientifiquement, de manière professionnelle les abus sexuels. tout simplement parce ce que la sexualité est ce touche à ce qui a de plus intime en nous, est justement hors du champ scientifique et j »espère qu’elle le restera ( Bien sûr il faut lutter contre les abus )
    Reste aussi les propos de David  »
    Entendons -nous bien : » les valseuses  » de Bernard Blier est un film glauque, écœurant, bien que drôle, mais faut-il confondre l’acteur, , ici Gerard Depardieu avec son rôle, même s’il s’en est imprudemment vanté . On ne peut pas réduire Gérard Depardieu à cela, il est aussi capable d’une très grande tendresse et intériorité. Par ailleurs les confidences salaces sur une petite fille, effarantes du ténor de mai 68 ont pu soulever notre cœur. Il y a eu un climat post 68 où n’importe quoi a été justifié avec complaisance et personne ne met en doute les pressions sur les actrices .
    Maintenant . il est vrai que certaines accusations après plus de 6 ans de cohabitation posent problème et puis comment affirmer comme David qu’il ne peut y avoir « d’accusations exagérées » ! Balayée la résomption d’innocence, balayée la prescription en droit qui a aussi son sens. Balayé le for interne Et puis de quel droit pouvons jeter la première pierre dans ce domaine, soit parce que nous ne sommes pas si innocents que cela, soit parce que comme le dit l’évangile, et c’est inquiétant, nous portons( tous.) ce désir dans notre cœur. Qui peut vraiment échapper à ce regard critique du Christ. Sans être le moins du monde complaisant ou laxiste , si nous pouvions prendre un peu de distance. Au risque de choquer la gaillardise franche en est une., il en est une autre, ceux qui en silence , le vivent autrement.

  12. Cher Henri, pour une fois je suis en désaccord avec toi, sur deux points :
    1. non, pas «raison garder»,parce que la primauté accordée à la raison est ce qui a détruit et massacré toute l’Intelligence, l’intelligence supérieure qui, en Occident, a été représentée par la scolastique et les arts du Moyen Âge. Intelligence encore un peu entretenue à l’époque dite baroque avec l’illustre Contre-Réforme catholique, Intelligence que les Chouans furent peut-être bien les derniers à savoir concevoir au-delà de toute raison…
    2. la «présomption d’innocence» est une foutaise bien pensante, qui est née avec le surcroît de culpabilité lié au mensonge ; en effet, comment concilier les soupçons avec les diverses possibilités de mensonge ???? Le Moyen Âge en appelait alors au Jugement de Dieu, à l’«ordalie», à la Question… Alors cet emploi de la Question, j’imagine bien que cela va m’attirer les foudres des ignares fagotés de bien-pensance. Ceux-là, je les renvoie, s’ils savent encore un peu lire, aux minutes du procès de Gilles de Rais… Ils trouveront ceci, dit par le seigneur de Tiffauges et autres lieux (cité de mémoire) : «Je supplie messeigneurs les juges de me soumettre à la Question car, sans cela, comme ce que ce que je dois confesser est effroyable et terrible, sans la Question, je ne serais pas capable de le faire ni de me repentir.» Ainsi fut fait ; ainsi Gilles de Rais fut ensuite mené au bûcher, accompagné par tout un peuple, à la fois horrifié et pénétré de miséricorde devant un aussi grand pécheur, aussi grandement repentant, et la foule pleurait et priait, tandis que Gilles exhortait à ce que chacun veillât sur ses enfants, afin de les prémunir des accès qui avaient été les siens.
    Par parenthèse, «Les Valseuses» datent de la même année qu’«Emmanuelle», dans laquelle Alain Cuny jouait… Rôle qu’il avait accepté à l’expresse condition qu’il pût choisir les répliques de son texte. Accordé. Et le texte était du Claudel ! Assez difficile à se figurer 50 ans plus tard, à l’heure de l’«en même temps» corrompu des tièdes qui métissent tout, jusqu’aux races et aux cultures, jusqu’au règne de la DÉ-nature, jusqu’à l’hégémonie du contre-nature (appelé ânoniquement «woke»).
    Un peu de secousses dans le cœur et dans l’âme – «s’il en reste !», comme beuglait Léo Ferré, à peu près à cette époque.
    Pour l’anecdote, c’est à la sortie d’«Emmanuelle» (vue à sa sortie dans le cinéma jouxtant le Moulin Rouge), c’est en sortant de cette salle que j’ai connu le plus dangereux affrontement : de conserve avec mes amies Chris et Caroll, je naviguais le long du boulevard de Clichy (côté Montmartre), entre Blanche et Pigalle, lorsque à deux pas du bistrot «Le Chat Noir», un vilain gaillard, râblé, front de taureau et nuque plate, se gausse de la casquette inclinée sur l’œil de Chris ; moi, légèrement en retrait, je lui lance qu’il est bon qu’elle ne puisse ainsi pas trop voir à quoi il ressemble, du fait qu’il paraît bien vilain… Derechef, il me décoche un coup de poing que – heureuse vélocité de mes vingt ans exactement d’alors – j’évite un tant soit peu. Avisant expéditivement la tronche du résidu physionomique, ses épaules et la stature, je me dis qu’à moins de profiter de sa surprise à avoir vu le trajet dévié de mon menton, et de taper là-dessus sans discontinuer jusque’à ce que le ruffian tombe, je suis cuit. Alors, je tape et, comme de juste, il tombe. Seulement voilà, je ne me doutais pas que le spécimen appartenait à la gent des «videurs de boîte» et qu’il y en avait conséquemment d’autres en tel quartier. En voilà donc deux ou trois à la rescousse : ils me tombent dessus, tandis que l’autre estourbi est évidemment agrippé à mes longs et alors beaux cheveux «d’gonzeese» ou «d’pédé», habillé trop élégamment pour être un mec qui en a dans l’falzar – sauf que, l’autre, il était mal en point et que, tout serré que je fusse par derrière, je le tenais durement au colbac. Or, dans la tourmente, voilà que le crâne de la crapule s’encoigne dans le caniveau, fort empoigné par votre serviteur – je me dis qu’il suffit d’un bon coup pour que je l’assomme, jusqu’à définitivement, selon l’énergie plus ou moins raisonnable que je voudrais bien imprimer au geste… Les deux ou trois, là-haut, s’avisent du même fait et doivent se dire sans doute qu’à poursuivre leurs assauts contre moi, ils risquent de coûter une fâcheuse fracture à la nuque du camarade syndiqué. Forcément, les voilà qui me lâchent d’un coup et me disent, sans ombre de menace, de ficher mon camp et de ne plus me retrouver en telle posture… Je lève un peu la tête et m’assure à leur mine que, par un effet de leur conne psychologie, sans doute, aurais-je passé épreuve selon laquelle il me ménage une retraite non périlleuse… L’autre était sur le macadam, déconfit et assez pris de trouille en sa mauvaise posture. Je le libérai donc et repartit, bras-d’sus-bras-d’ssous, avec mes deux copines, d’ailleurs assez hilares. L’une se réjouit alors en ces termes : «J’avais mes yeux dans telle direction que j’ai pu bien observer le premier coup que tu as porté et j’ai vu sa face se déformer, comme si elle s’enfonçait.» Et elle était joyeuse d’avoir assisté à tel spectacle.
    Je souhaite à toutes les Judith Godrèche de pouvoir éprouver de la joie au sus et au vu de la déconfiture physique (je dis bien «physique») de ce genre de proxénètes, histrions cinématographiques et autres intellectuels sartriens.
    Le Depardieu est de la race de ces «videurs de boîte» auxquels je ne reconnais aucune espèce de droit de vivre aussi imopunément, et le Jacquot, pareil, et l’Polanski, idem – qu’ils soient maudits ! … De plus, je saurais démontrer techniquement en quoi, «artistiquement» parlant, comment et pourquoi, ils ne sont que des sous-produits de la vulgarité et de la méchante violence.

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