On est pris entre deux feux. C’est vrai: une société saine et qui se porte bien, comme le disait Gustave Thibon, est une société avec un minimum de lois et un maximum de moeurs; nous sommes les premiers à le dire, et à critiquer par exemple Chirac, qui faisait une loi dès qu’il y avait un problème….
Mais avec l’Islam, on est aux prises avec un adversaire totalitaire et plein d’arrières-pensées. Et dont les adeptes n’ont -du fait de ce totalitarisme qu’ils professent et véhiculent, volens nolens– rien à voir avec ces « polacks et macaronis » dont parle avec tendresse le philosophe, et pour lesquels intégration puis assimilation se sont, finalement, bien passées, malgré d’indéniables difficultés pratiques et concrètes, qu’il serait vain de nier aujourd’hui.
Et, là, Glucksmann est pour « une interdiction de porter la burqa dans les lieux publics… l’accepter serait un scandale… La burqa n’est pas une tradition. C’est, tout d’un coup, une volonté politique de mettre au défi les valeurs dans l’espace public français. Il faut répondre aux provocations. »
Et de rappeler que « depuis que la loi interdisant le voile dans les établissements scolaires est passée, il n’y a plus de problèmes ».
Les militants de l’islamisme ne laissent pas le choix. Depuis des siècles, la sagesse populaire répète toujours, chez nous, avec son grand bon sens, que de deux maux il faut choisir le moindre. Trop légiférer n’est certainement pas bon; mais quand on tombe sur des populations et une religion posant des problèmes d’une nature radicalement nouvelle, radicalement autre que ceux auxquels on était jusqu’à présent et habituellement confrontés, avant de rencontrer ces populations et cette religion, alors il faut savoir en passer par là….
Tout en sachant bien qu’in fine, la seule solution, la vraie, ne pourra être elle aussi que autre pour celles et ceux qui refuseraient obstinément tout effort d’intégration et d’assimilation: pour ceux-là, il ne restera que l’expulsion…..
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