Sur Inter, l’interview barbapapa d’Hidalgo : des mots, toujours les mêmes mots… et tout le temps les mêmes, des mots magiques, des mots tactiques, comme dit la chanson. Ça promet pour 2022 !

Propos en effet « barbapapa » venant d’une femme qui est presque parvenue à rendre laide la plus belle ville du Monde…

Marianne a donné de cet entretien médiocre sur France Inter, une analyse à la fois ironique, drôle et perspicace. Si Hidalgo venait à confirmer sa candidature à la présidentielle de 2022, les patriotes, dont les royalistes, lui réserveront sans aucun doute l’accueil le plus hostile. 

Voici le commentaire de Marianne publié hier. 

La maire de Paris était l’invitée de la matinale de France Inter ce mardi 13 juillet. Candidate pressentie à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo est visiblement très friande des grands mots… et d’une certaine tiédeur.

Et encore des paroles que tu sèmes au vent. Anne Hidalgo n’a pas la carrière musicale de Dalida, mais elle a bien retenu la leçon : des mots, toujours les mêmes mots… et tout le temps les mêmes. Invitée de la matinale de France Inter, la maire de Paris a multiplié les déclarations pleines de bonnes intentions et de beaux sentiments. Autant de gages donnés à des électeurs de gauche qui resteront toutefois sur leur faim s’agissant du fond.

Premier round sur la vaccination obligatoire pour les soignants et l’extension du passe sanitaire. « Je préfère beaucoup l’incitation à la sanction » lance l’édile. Qui rassure : « J’accompagnerai ces mesures. […] Nous sommes au moment où il faut sortir de cette crise sanitaire le plus vite possible ». Mais quelle alternative propose la peut-être future candidate à la présidentielle ? « De l’incitation avec des mesures. » On en saura pas beaucoup plus, hormis qu’il faut « un discours et une pédagogie pour être plus efficace dans l’action » et« plus de coopération dans notre pays et moins de positionnement binaire qui ferait qu’il y ait les bons, les mauvais ». Soit.

« DES MESURES ! DES MESURES CONCRÈTES ! »

Sur les retraites, la socialiste décrit la réforme actuelle comme « une régression ». Venant d’une personnalité réputée de gauche, c’est tout de même le minimum syndical. Dans le genre rassembleuse, Hidalgo enchaîne : « c’est une réforme qui va provoquer du conflit social, du mal-être, du chaos. Alors que notre pays a besoin de se rassembler, de s’apaiser. » « Des mesures ! Des mesures concrètes ! », réclame l’intervieweuse de France Inter, Carine Bécard. Sans succès : Anne Hidalgo se contente d’affirmer que « le travail ne rémunère pas assez », ou que la « transition écologique peut être un moteur extraordinaire pour réindustrialiser le pays. »

On passe du rouge au vert, sans y voir beaucoup plus clair : Anne Hidalgo veut-elle augmenter le SMIC ? Ou au contraire baisser les cotisations sociales sur les salaires ? Mettre en place un souverainisme vert ? Des taxes sur les produits importés polluants ?

Sur l’écologie, Anne Hidalgo dégaine l’argument d’autorité : « Je suis reconnue à l’international sur le combat écologique que je porte. Lorsque John Kerry [ancien secrétaire d’État américain, désormais envoyé spécial chargé de la lutte contre le réchauffement climatique de l’administration Bidenvient à Paris, il vient me voir et nous travaillons ensemble. » Si en plus, la socialiste a la bénédiction de John Kerry, c’est forcément que cette candidature est la bonne…

TACTIQUE ÉLECTORALE

On remarquera au passage que la maire de Paris, sans se déclarer ouvertement, ne fait rien pour infirmer l’hypothèse de sa candidature. En tout cas, il ne faudrait surtout pas y voir une ambition personnelle, mais bien une preuve de dévouement inconditionnel au pays : « J’ai fait ces pas, non pas vers l’élection présidentielle, mais […] j’ai essayé de prendre ma part pour rassembler », affirme-t-elle. Promis juré, c’est parfaitement désinteressé : « Heureusement que les responsables politiques choisissent de s’engager parce qu’ils ont des valeurs, des convictions. On ne fait pas des calculs arithmétiques », clame l’élue.

Au rayon des valeurs, Anne Hidalgo pense d’ailleurs à tout le monde, et ça c’est beau. Pêle-mêle: : « je pense au personnel des Ehpad qui est très mal payé mais qui a fait le boulot. » Puis : « je pense aux restaurateurs, aux acteurs culturels qui vont devoir s’adapter. » Mais aussi : « Je pense à tous ceux qui sont dans des métiers pénibles. » Sans oublier : « Je pense aux ouvriers, à toutes ces personnes. » Des mots magiques, des mots tactiques, comme dit la chanson. 

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